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| HP 8 ~ A not so "magical" world ~ | |
| | Auteur | Message |
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Miwaku Animatrice
Date d'inscription : 08/11/2011 Age : 27 Localisation : Dans mes chaussures. Enfin, mes pieds en tout cas.
| Sujet: HP 8 ~ A not so "magical" world ~ Jeu 17 Nov 2011 - 21:58 | |
| Hello Voila je poste ici ma fanfiction HP, j'avait commencé a l'écrire il y a un moment déjà et aller sur ce forum m'a donné envie de reprendre Alors depuis j'ai changé pas mal de trucs, Finallement je change totalement l'histoire ^^' si je vais a 2km/h on saura pourquoi >.> xDenfin bref j'espère que ça vous plaira ! J'attend bien sur vos critiques pour pouvoir m'améliorer :P [Hem j'ai placé la fic dans ce topic si ça ne va pas que les admins ou modos n'hésitent pas à déplacer ^^] BONNE LECTURE ! =D
Dernière édition par Miwaku le Sam 17 Mar 2012 - 23:22, édité 2 fois | |
| | | Miwaku Animatrice
Date d'inscription : 08/11/2011 Age : 27 Localisation : Dans mes chaussures. Enfin, mes pieds en tout cas.
| Sujet: CHAPITRE 1 Jeu 17 Nov 2011 - 22:06 | |
| 01 Un homme, les cheveux d’un noir de jais ébouriffés par le vent, ses yeux verts écarquillés pour mieux percer la nuit, attendait, immobile comme une statue. Harry Potter. L’Elu. Le Vainqueur. Autour de lui se découpaient des silhouettes, immobiles et drapées de noir, sombres dans le crépuscule. Georges, Ron, Ginny, Charlie, Bill, Fleur, Arthur et Molly Weasley. Hermione. Neville, Luna, Dean, Seamus, Lavande, Parvati, et d’autres membres de l’A.D. Les professeurs McGonagall, Flitwick, Slugorhn, Chourave, Bibine, Trelawney; Hagrid, Mrs Pomfresh… Des membres de l’Ordre du Phoenix comme Dedalus Deagle, Sturgis Podmore, Elphias Doge, Hestia Jones, et Kingsley Shacklebolt, à présent Ministre de la Magie…. Tous formaient une gigantesque haie d’honneur. Ils étaient dans une grande et belle prairie verdoyante, non loin de la forêt interdite. Dans le sol étaient enfouis des cubes de marbre blanc surplombés de croix. Les tombes de ceux, trop nombreux, qui avaient péri durant la bataille contre le soi-disant Lord. D’un pas lent, Harry suivit le nouveau Ministre qui passe au milieu de la foule silencieuse. De sa voix grave et rassurante, celui-ci prononça quelques mots. Mais peu de gens écoutèrent, tant ils ressentaient la tension sourde, la douleur des gens tout autour d’eux, et leur propre souffrance. Harry, lui, ne dit rien. Il était pourtant sensé faire un discours, quelque chose… Sous ces regards tristes il ne savait plus que dire. Kingsley sortit sa baguette, et, d’un geste élégant du poignet, fit surgir une étoile argentée au dessus de chacune des tombes. Les centaines d’étoiles s’envolèrent gracieusement vers le ciel et s’assemblèrent pour enfin exploser et retomber telles des larmes au dessus de tout ceux qui avaient perdu des êtres chers. Ginny, qui ne pleure pourtant presque jamais, avait éclaté en sanglots. Hermione, qui la tenait par l’épaule, avait elle aussi les larmes aux yeux. Tout comme Ron, et le reste de la famille Weasley. Et le reste de la foule. * Depuis la mort de Voldemort, Harry n’avait pas été seul une minute. Il profitait donc de l’émotion générale pour souffler un peu. Il venait tout juste d’arriver au Terrier par transplanage. Assis sur le lit de Ginny, il regardait autour de lui. Ce n’était que la deuxième fois qu’il venait ici, mais rien ne semblait avoir changé. En attendant que la jeune fille arrive, il réfléchissait à ce qu’il allait faire cette année. Avec un pincement au cœur il songea qu’il lui faudrait abandonner son rêve de devenir Auror. C’est impossible sans les ASPICS. A ce moment-là Ginny entra, chassant les idées noires de la tête d’Harry. Elle était toujours aussi belle, même avec ses yeux encore rouges, et il ne put s’empêcher de l’enlacer. -Tu m’as tellement manqué… murmura-t-elle. Pour toute réponse Harry la serra un peu plus fort contre lui et enfouit son visage dans ses longs cheveux roux. Au bout de quelques minutes il chuchota à son tour : -Il ne s‘est pas passé un seul jour sans que je pense a toi, que je me rappelle le son de ta voix, ton odeur, la couleur de tes yeux, le toucher de ta peau, de tes cheveux, le gout de tes lèvres… Sur ces mots romantiques Ginny se dressa sur la pointe des pieds et embrassa tendrement Harry. Cela faisait si longtemps, elle ressentait des frissons dans tout son corps à ce contact si familier qui lui avait tant manqué. A la fin de leur étreinte Ginny s’écarta un peu pour dire a Harry : -Maman voudrait que tu descendes, il parait qu’on a du courrier. -On ? releva Harry. -Oui, pour toi, Hermione, Ron et moi. -Très bien, allons-y alors, déclara-t-il. Je suis curieux de lire ça… Ils descendirent les marches quatre à quatre, aux côtés de Ron et Hermione qui les avaient rejoints, pour arriver essoufflés devant de beaux et fiers hiboux Grands-ducs. Molly attendait à côté, un fantôme de sourire planant sur ses lèvres, ce qui était devenu rare depuis la mort de Fred. Ce fut Ron qui, plein de curiosité, se jeta le premier sur sa lettre. -Mais…. C’est une lettre de Poudlard ?! s’exclama-t-il. -Lisez ! dit Molly en souriant toujours. Elle prétexta devoir nourrir les poulets pour les laisser lire la lettre tranquillement, et sortit. Hermione s’empara de la sienne et lut a haute voix : Chère Mlle Granger, Suite à une longue explication avec le ministère de la magie, Poudlard à mit en ordre un nouveau plan scolaire dû aux événements quelques peu perturbateurs de l'année précédente. Il a donc été assurément décidé, que tous les élèves scolarisé à Poudlard durant les semestres de l'année précédente, devront s'acquitter d'un redoublement. Tenant compte de votre inscription précédente, une nouvelle septième année vous attend. Nous vous demandons donc de faire vos valises pour le 9 septembre date à laquelle le Poudlard Express vous emmènera à Poudlard. Il partira à 11h00 précise de la gare King Cross, voie 9-3/4. Soyez à l'heure. Suite au redoublement des 1ème années, et aux nouveaux arrivants, de nouveaux horaires vous seront donnés sur place. Une fête sera également organisée en l'honneur de tous nos jeunes héros. Ci-joint, une liste de votre matériel de cours que vous devez vous procurer. Bien cordialement, Filius Flitwick, Titulaire de l’Ordre de Merlin, Première Classe ; Actuel directeur de l’école de Sorcellerie Poudlard. Quand elle eut fini sa lecture Hermione poussa un cri suraigu et s’écria : -Vous vous rendez compte ?! On retourne à Poudlard ! ON RETOURNE A POUDLARD ! Elle criait à présent et les hiboux lui lancèrent des regards indignés. Pendant ce temps Ron farfouillait dans son enveloppe, dans l’espoir de trouver un insigne de préfet, et Harry et Ginny relisaient ensemble la lettre, pour être sur de ne pas rêver. Au bout de quelques instants, Ron, dépité, laissa tomber l’enveloppe vide sur la table. Avec suspicion il fouina dans celles de sa sœur, d’Harry et d’Hermione. -Hermione, tu es choisie comme Préfète-en-Chef cette année, grogna-t-il, toi Ginny tu es Préfète et évidemment Harry est Capitaine de l’équipe de Quidditch. Mais bon, tout va bien, j’ai l’habitude à force… -Allez, Ron, ce n’est rien, et puis comme ça tu auras plus de temps pour jouer au Quidditch, déclara gentiment Ginny. -Facile pour toi de dire ça, je te verrais bien à ma place ! répliqua-t-il agressivement. Sous l’effet de la colère et de la jalousie ses oreilles virèrent à l’écarlate. Marmonnant inaudiblement ce qui semblait être des injures il sortit d‘un pas lourd, claquant la porte derrière lui. Hermione poussa un discret soupir. -Je croyais qu’il en avait fini avec ces histoires… fit Harry d’un ton un peu triste. -Visiblement non, répondit Ginny. Mais ça va passer, ne t’en fais pas pour ça. En fait je pense qu’il avait enfin assez mûri pour se rendre compte que c’est idiot de se fâcher pour ça, mais depuis la mort de Fred… J’imagine que c’est le mieux pour lui, en tout cas pour le moment, d’être le même adolescent immature qu’avant tout ça. -J’espère qu’il se remettra vite du choc… souffla Hermione. Parce que je ne supporterais pas longtemps de sans arrêt me fâcher avec lui. Harry et Ginny remarquèrent que ses yeux étaient un peu rougis et ses poings serrés. Ginny prit alors son amie dans ses bras et lui dit tout bas : -Ne t’en fais pas Hermione, il s’en remettra vite. Molly rentra de nouveau dans la pièce et sans oser poser de questions elle les prévint qu’ils se rendraient tous le lendemain au Chemin de Traverse, par transplannage, et pour Ginny, encore trop jeune, avec la poudre de cheminette. * Harry et les autres arrivèrent vers 14h, juste en face du glacier. Ce n’était plus Florian Fortârome qui tenait la boutique mais sa fille Alyciane. Lui était à l’hôpital Sainte-Mangouste, dans un piteux état, et ne pourrait sortir que dans 6 mois. Il avait été enlevé et gravement torturé, mais la chance avait fait que les Rafleurs qui s’en étaient pris à lui l’avait cru mort, et l’avaient laissé dans la nature. Quelques autres avaient aussi étés retrouvés, mais la plupart avaient subi la colère de «celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom» et des siens. Ceux là avaient étés enterrés avec les victimes de la bataille finale. Mais le Chemin de Traverse reprenait peu à peu de la vie, de nouveaux commerces s’installaient, les couleurs s’affichaient en vitrine, les sorciers et sorcières affluaient dans la rue avec insouciance… -Bon ! dit énergiquement Molly. Commençons par Fleury et Bott si vous voulez bien, ensuite allons acheter le matériel de potion, les robes, puis l’animalerie, la boutique de Quidditch - tu as absolument besoin d’un balai, Harry chéri – et pour finir on ira rendre visite a Georges et a… A Georges. Elle détourna le regard le temps d’essuyer une larme, triste et furieuse de son erreur. -Pas de problème Maman, allons-y, dit Ginny avec un sourire réconfortant. Après la bataille, les Weasley, comme beaucoup d’autres, avaient été remerciés par le Ministère pour «services rendus pendant la guerre» et avaient reçu une somme rondelette de Gallions. Du coup Ron et Ginny purent s’acheter pour la première fois des affaires neuves, ce qui les ravit. En entrant dans la boutique de Quidditch, Harry, Ron et Ginny tombèrent en admiration devant un nouveau modèle de balai : SILVER BREATH : Surpassant tous les autres, y compris l’éclair de feu, ce balai au magnifique manche en acajou ciselé d’argent pur et aux branches de bouleau est capable de passer les 300km/h en 10 secondes. Le Silver Breath est un balai de précision, qui fait des merveilles dans les compétitions. Il possède un frein automatique et pour plus de sécurité un sortilège de freinage à toute épreuve. Ce balai est très conseillé pour les attrapeurs compte tenu de sa rapidité impressionnante. Offre spéciale : jusqu’à la fin de cette semaine un kit d’entretien pour balais d’une valeur de 20 Gallions pièce vous sera offert pour tout achat. Prix sur demande. Harry se rappelait la scène, presque cinq ans plus tôt, où il rêvait devant l’Eclair de Feu qui était bien trop cher pour lui. Mais cette fois, Sirius n’était plus là pour lui en offrir un. Il secoua la tête pour en chasser les pensées mélancoliques. Et puisque Harry avait lui aussi vu son compte de Gringotts enrichi il décida de s’offrir le magnifique balai qui lui faisait tant envie. Ils se rendirent ensuite tous dans la boutique de Georges. Celui-ci faisait un effort pour sourire aux clients, plaisanter avec eux ; mais de grands cernes s’étiraient sous ses yeux et son teint était pâle. Ce fut Hermione qui s’approcha la première, lui posant la main sur l’épaule. -Salut, Georges, dit-elle avec un sourire doux. Comment vas-tu ? -Oh, bonjour Hermione. J’ai beaucoup de travail tout seul ici mais… Disons que ça peut aller. Les affaires marchent bien… Il parlait d’un ton monocorde, comme s’il récitait un texte appris par cœur. Hermione et Ginny échangèrent un regard inquiet, tandis que Molly le serrait dans ses bras. Une fois qu’il eut salué tout le monde il leur dit qu’il devait retourner travailler, mais il accepta de venir dîner au Terrier la veille de la rentrée. Avant de repartir les quatre étudiants en profitèrent pour refaire le plein de farces et attrapes, histoire de rendre plus gaie leur dernière année a Poudlard. * De retour au Terrier, Harry et Ron se dépêchèrent d’aller essayer le Silver Breath. Ils ne furent pas décus : le balai était encore meilleur qu’il ne l’aurait cru, et Harry réalisa que voler lui avait vraiment manqué. Un peu plus tard Ginny, Hermione et Percy les rejoignirent. Les filles venaient tout juste de finir une séance d’essayage de leurs nouvelles robes de soirée, tandis que Percy faisait, à l’étonnement général, une pause dans son travail. Depuis son retour il avait perdu son avidité et son manque de scrupules, mais il n’avait pas perdu toute son ambition. Ils jouèrent une partie, Harry et Ron ensemble contre les autres. Ils remportèrent la partie, mais Percy avait été excellent en gardien, et ils étaient presque a égalité. L’intéressé rougit façon Weasley sous les compliments. Le soir ils dînèrent dans la bonne humeur et, une fois que chacun eut senti ses vêtements se resserrer ils allèrent tous se coucher. | |
| | | Miwaku Animatrice
Date d'inscription : 08/11/2011 Age : 27 Localisation : Dans mes chaussures. Enfin, mes pieds en tout cas.
| Sujet: Re: HP 8 ~ A not so "magical" world ~ Dim 18 Déc 2011 - 21:21 | |
| 01 [SUITE] Il ne restait qu’une poignée de jours avant la rentrée. Comme ils n’avaient appris leur retour à Poudlard qu’au milieu du mois d’aout, les quatre amis avaient dû travailler dur pour rattraper le retard qu’ils avaient pris l’année précédente. Mais ce matin-là il faisait un temps radieux et aucun d’eux n’était d’humeur à étudier. Ils avaient donc décidé de se rendre à un joli lac non loin du Terrier, pour se détendre un peu. -Mais c’est horrible, je suis sure que je vais avoir la mention T à tous mes ASPICS cette année ! rechignait tout de même Hermione. Ce ne serait pas sérieux de sortir comme ça ! Oh là là, mais c’est affreux, je ne me rappelle plus de rien, en runes anciennes je confonds encore «eihwaz» et «ehwaz» ! Et en Histoire de la Magie… -En Histoire de la Magie, il suffit juste d’inventer quelques noms de gobelins, la coupa Ron. C’est pas bien compliqué, ils s’appellent tous «Gorbuk le crasseux», ou «le hargneux»… Ginny eut un petit rire. -Il a raison ! s’exclama-t-elle. Allez, viens juste un moment avec nous et oublie le boulot quelques heures ! -Mais… Harry ne la laissa pas protester plus longtemps et la saisit par le bras, l’entrainant à leur suite. Au bout de quelques minutes de marche ils arrivèrent au lac. C’était en fait une immense étendue d’eau étonnamment claire, car le fond n’était pas vaseux, mais de sable blanc. Un vent léger faisait bruisser les herbes folles et les fleurs sauvages aux couleurs vives qui entouraient le lac. A l’autre rive, la forêt reprenait ses droits, touffue et sombre, à peine quelques mètres plus loin. Ils déposèrent leurs affaires dans l’ombre des arbres pour garder le repas au frais. Harry et Hermione, qui n’étaient jamais venus là, étaient ébahis devant le paradis sous leurs yeux. Enlevant tous leurs chaussures, ils s’empressèrent de mettre les pieds dans l’eau. Riant et s’éclaboussant, ils passèrent la matinée dans la bonne humeur générale. Ils discutaient de tout et de rien, et étaient heureux de leur retour imminent dans leur seconde maison. A l’heure du déjeuner, Hermione sortit de son petit sac en perles des boites remplies de mets succulents préparés par Kreattur. En effet l’elfe vivait désormais chez les Weasley, pour le plus grand plaisir de Molly et d’Arthur. Entre deux bouchées, les quatre amis se demandaient qui seraient les nouveaux professeurs. -Il en manque en défense contre les forces du mal, en sorts et enchantements, Etude des Moldus même si on n’en fait pas… énuméra Ginny. -En comptant que McGonagall et Slughorn vont sans doute partir à la retraite, ajouta Hermione. Ron chuchota à Harry qu’il espérait que la prochaine prof de Métamorphose serait moins stricte, et ajouta un autre mot plus grossier pour parler du vieux rondouillard qu’était Slughorn. Etant donné ses facultés pour la discrétion, il reçut un regard noir de sa petite amie, et un sourire mi-figue mi-raisin d’Harry et de Ginny. -Hem… Que diriez-vous de retourner près de l’eau ? dit Ron pour faire diversion. Pendant que les autres le suivirent, Harry s’occupait de ranger le pique-nique. Il fit sans le vouloir tomber une pomme, qui roula jusqu’à l’orée de la forêt toute proche. Allant ramasser le fruit, il entendit le craquement d’une branche un peu plus loin. Harry décida de s’enfoncer un peu plus sous le couvert des arbres, pour voir ce qu’il en était. Mais plus il avançait, plus il se sentait oppressé, comme si la forêt était devenue plus sombre et humide encore, se resserrant autour de lui… Il se sentait observé, comme si quelqu’un le guettait depuis la cime d’un des arbres foisonnants qui l’entouraient. Il resta un instant immobile, tentant de distinguer quelque chose dans les ténèbres de la forêt, ce qu’il fut bien en peine de réussir. Chaque bruit lui tirait un frisson et il avait les muscles tendus par la peur. De nouveau une branche se brisa, d’un petit bruit sec qui le fit sursauter, malgré sa vigilance. Il n’avait plus envie de savoir à présent, il aurait aimé sortir en courant de ces bois inquiétants… Mais il n’arrivait pas à bouger, il était comme un pantin, qui ne peut avancer de lui-même. -Harry ! Harry ! entendit-il crier de loin. L’appel lui fit l’effet d’un coup de fouet. Faisant volte-face il se dirigea vers les voix inquiètes de Ron, Hermione et Ginny. Il sentit une pointe de soulagement en lui quand il retrouva la lumière du jour, et le soleil réchauffant son visage - devenu glacé - le persuadait que ce n’avait été qu’un rêve, un moment de délire, sorti tout droit de son imagination. -Mais où était tu passé ?! s‘exclama Ginny. -Euh… Il y avait une pomme qui était tombée et… commença Harry. -Tu n’as même pas de fruit dans ta main ! répliqua la rousse. -C’est que, j’avais une sale impression, comme si on me guettait… Du coup dès que je vous ai entendu m’appeler je suis revenu le plus vite possible et je l’ai oublié, dit-il penaud. Hermione et Ginny échangèrent un regard interrogateur et un peu inquiet, et Ginny s’apprêtait à répliquer quand Ron les coupa : -Bon, c’est rien ! On retourne près du lac oui ou non ? Heureux de cette échappatoire Harry acquiesça avec vigueur, mais Hermione lui planta sa montre sous le nez d’un air réprobateur. -Ben quoi ? dit-il. Il est que 18h30… -Tu veux dire : déjà 18h30 ! s’écria-t-elle. On devait aller aider Molly à préparer le diner ! Oh là là, je n’avais vraiment pas vu le temps passer… Ils rentrèrent donc au pas de course, leurs affaires en vrac dans les bras. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard, essoufflés, devant le Terrier, mais c’était déjà trop tard. En grommelant, elle leur demanda d’aller au moins se décrasser avant que Georges n’arrive. Une demi-heure après, celui-ci arriva par la poudre de cheminette, la mine sombre. Il était vêtu d’une simple robe de sorcier élimée et il avait l’air fiévreux. Aucun ne fit de commentaire et après des salutations faussement enjouées ils se mirent à table. Ce ne fut qu’après un long moment que Georges se décida à briser le silence. -Le magasin va fermer, dit-il dans un murmure. -Qu’as-tu dit ?! -C’est ma décision, maman, déclara-t-il plus fort. Je ne peux pas le gérer seul, surtout que tout là-bas me rappelle mon frère ! Repoussant sa chaise en arrière avec violence, il monta les escaliers à grands pas et claqua la porte de son ancienne chambre. Seul Ron se leva à sa suite. Les autres, ébahis, restèrent figés sur leurs sièges, bouche bée. En haut, Ron trouva son frère allongé sur ce qui avait été le lit de Fred, en train de fixer le plafond d’un air incroyable de tristesse. -Georges… Hé, Georges… C’était une blague, dis ? fit Ron d’une petite voix. L’autre ne répondit pas. Prenant plus d’assurance Ron déclara d’un ton définitif, les oreilles rougissantes : -Oui, une blague. Tu ne vas certainement pas fermer le magasin. Tu ne feras pas une chose pareille à Fred, ni à moi. Sans ça, comment je vais faire, moi, pour me trouver un job ? Non mais oh ! Tu m’écoute ? Il faut toujours écouter ses associés ! La discussion est close. Il sortit sans se retourner. Quand il eut dépassé le seuil, Georges souffla, un faible sourire aux lèvres : -Merci, Ronnie… Je te promet de te garder un bon poste… Quand il retourna à table, Ron se contenta de dire que la boutique resterait ouverte. Personne n’osa poser de questions, puis George les rejoignit pour prendre congé, et se contenta de s’excuser pour sa réaction, sans en dire plus. Il partit en transplannant. Les quatre amis montèrent préparer leurs malles pour Poudlard, et Harry, Ginny et Hermione tentèrent en vain de faire parler Ron de Georges. Lâchant l‘affaire, les filles partirent se choisir une tenue pour la rentrée, et les garçons entamèrent une partie d’échecs version sorciers. Après une dizaine de défaites d’Harry, ils commencèrent à bailler et décidèrent d’aller se coucher. Harry rêva de son passage angoissant dans la forêt, frissonnant comme s’il était saisi de fièvre. Un hululement victorieux de Moonie, sa nouvelle chouette, le tira de son cauchemar. Il l’avait acheté peu avant l’enterrement, et s’il n’avait pas pour elle l’affection qu’il avait eue pour Hedwige, l’éclat d’intelligence dans ses yeux, aussi ambrés que ses soyeuses plumes, l’avait séduit. Elle était plutôt sage, mais ne supportait pas d’être enfermée dans une cage, et elle venait apparemment de trouver le moyen de la déverrouiller. -Petite maline… dit Harry en chuchotant pour ne pas réveiller Ron. Elle voleta vers lui et se posa sur les draps. Il caressa son plumage, jusqu’à s’endormir d’un sommeil plus paisible. * Comme toujours, le matin de la rentrée fut un moment d’effervescence. On courrait partout, échevelés, on avalait des toasts en quatrième vitesse pour ne pas perdre une seconde, et à peine partis il fallut faire demi-tour pour aller chercher ce que l’on avait oublié… Et ce une bonne dizaine de fois… Evidemment, ils arrivèrent au tout dernier moment à Kings Cross, durent traverser en courant la barrière, et se dépêcher de mettre leurs affaires dans un compartiment vide. Ils eurent juste le temps d’agiter la main vers Mr et Mrs Weasley avant que la locomotive écarlate ne lâche son rituel filet de fumée, et les entraine au loin. Après avoir fini de s’installer ils furent rejoints par Luna et Neville. -Salut, tout le monde ! s’exclama le garçon, affichant un sourire ravi. -Coucou ! dit Luna au même moment. Ils échangèrent un regard en rougissant, tandis que les autres riaient sous cape. Le début du trajet se passa tranquillement, entre batailles explosives et combats de baguettes farceuses ; tous évitant soigneusement le sujet de la Guerre, et de leurs proches disparus. Le début du voyage se déroula donc dans la joie et la bonne humeur procurée par leurs retrouvailles. Quand le chariot à bonbon apparut devant le compartiment, Ron fut le premier à bondir sur ses pieds. -Au moins dix de chaque, M’dame ! -Ronald, parle un peu mieux s’il te plait… dit Hermione d’un air contrit. -Oh, ça va, pour une fois que j’en ai les moyens, sois pas rabat-joie… Elle repartit donc dans son coin, vexée. Quand il eut finit de payer les bonbons, il voulut lui en proposer, mais elle resta le nez dans un gros livre intitulé «Sortilèges de soins : ou comment devenir un guérisseur de talent» sans daigner lui répondre. Mis a part cet incident le trajet se passa plutôt bien, et les heures leurs semblèrent être minutes. Les calèches les attendaient, comme à leur habitude, et seuls de rares élèves, comme Harry, Neville et Luna, ne poussèrent pas d’exclamations horrifiées en voyant les silhouettes squelettiques des sombrals. Harry baissa les yeux. -Il fallait s’y attendre…souffla t-il. Après ce qui c’est passé l’an dernier, presque personne ici n’a jamais vu la mort… Ginny lui adressa un sourire réconfortant et le poussa à l’intérieur de la calèche qui les emmena vers le château en bringuebalant sur le chemin terreux. En voyant le géant de pierre s’élever dans le soir tombant, si majestueux et grand, si identique a celui de leurs premières années, et pourtant si différent, ils n’arrivaient plus a parler. Harry eut un frisson en posant le pied sur la première marche. -Ca y est… On est enfin revenus chez nous… Il avait retrouvé son sourire. [FIN DU CHAPITRE] Voilà enfin posté ^^' Désolée pour l'attente... J'attend toujours vos avis et conseils ;D Arigato ! ^^ | |
| | | Miwaku Animatrice
Date d'inscription : 08/11/2011 Age : 27 Localisation : Dans mes chaussures. Enfin, mes pieds en tout cas.
| Sujet: Re: HP 8 ~ A not so "magical" world ~ Dim 26 Aoû 2012 - 11:47 | |
| Bon bon, eh bien me voila enfin de retour... éoè Mon gravissime syndrome de la page blanche a duré mais ça y est, (je crois!) il vient de me lâcher x)
"On ne peut pas attendre que l'inspiration vienne. Il faut courir après avec une massue", "la véritable inspiration suppose du souffle. Ce n'est souvent que du vent" ou bien "il est évident que le poète écrit sous le coup de l'inspiration, mais il y a des gens auxquels les coups ne font rien" ='D ou encore et pour finir, "La douleur est une bonne source d’inspiration, et que les zones d’ombre du passé montrent au stylo la direction" ^-^ Merci Jack London, Gilbert Keith Chesterton (qui c'est celui là ? T-T *inculte*), Boris Vian et Grand Corps Malade o_O 8 )
Bref après cette minutes des citations, j'arrête de vous gaver o/ Le chapitre est plus court que je le voulais (beh quoi, y a que 8 page word! D8) mais je trouvais que ça collait mieux de finir sur ça ^^' je vous laisse juger vous même et j'espère que l'attente en aura valu la peine ! =D commentez si vous le valez voulez bien, hein =33 ;DCHAPITRE 2 Le banquet avait été bruyant, comme toujours, pour la table des Gryffondors, Serdaigles et Poufsouffles. Seuls les élèves attablés à celle de Serpentard s’étaient montrés discrets, Les visages fermés, certains le regard haineux. Silhouette maladive, maigre comme un squelette, Draco Malefoy se trouvait là, perdu parmi eux. Il se tenait droit, rigide, et son regard habituellement bleu glacé semblait vide. De toute morgue et de tout sentiment. Hermione avait tressaillit en voyant son état pitoyable, ses cheveux en bataille, sa robe élimée… Jamais elle ne l’avait vu ainsi. Ni personne d’autre dans cette salle. Elle se détourna avant qu’il ne sente le poids de son regard sur lui ; effrayée de sentir que la pitié remplaçait sa haine contre « la fouine ». Nul n’ignorait qu’il avait du subir des horreurs tout l’été, même si personne n’osait rien dire. Sa mère avait expié ses pêchés. Même si le seul qu’elle ait jamais vraiment commis fut d’aimer et d’épouser un sadique manipulateur et ultra-violent, à la botte du Lord, et d’obéir sous ses menaces et coups. Quant à Lucius, la mort de son Maître avait fini de le retrancher dans sa folie, malheureusement on n’avait jamais trouvé la moindre preuve contre lui alors qu’il continuait de se défouler sur des moldus, ou trafiquait des affaires louches chez Barjow & Beurk… Un Génie de la Mort, quand il s’agissait de manipuler et dissimuler, comme le serpent vicieux qu’il était. Il maltraitait ouvertement son fils, d’une façon indescriptible, pour avoir fait preuve de « tant de lâcheté » durant la Bataille Finale, et s’être fait aider par le camp adverse – car la légilimencie associé à la torture ne le laissait pas douter de ce point. -Eh, oh Mione ! Il serait temps d’aller nous coucher, tu ne crois pas ? la coupa Ron dans ses pensées. Elle secoua la tête et acquiesça. Avant même qu’elle ait eu le temps de se lever les plats disparurent et les élèves repus reposèrent leurs couverts. Hermione sourit. -Les premières années, par ici ! s’exclama-t-elle. Les petites créatures tremblantes et effrayées qu’étaient les premières années, éparpillées parmi les redoublants, s’ameutèrent autour de la Préfète avec leurs yeux candides grands ouverts. Tous se frayèrent un chemin vers les escaliers qui n’en faisaient toujours qu’à leur tête, ceux venant de familles Moldues regardant avec ébahissement les personnages des tableaux bouger, leur adresser de petits signes amicaux et encourageants, puis ils se plantèrent devant l’imposante Grosse Dame. -Le mooot de paaaasse ? dit celle-ci avec emphase. -Renascentiam ! claironna Hermione, d’un ton ferme pour couper court au numéro d’opéra qui n’allait pas tarder. La porte pivota sur un Si bémol complètement faux, vers la pièce rouge et or où d’accueillants fauteuils les attendaient, et un feu ronronnait comme s’il les appelait. Mais ils le méprisèrent pour rejoindre leurs immenses lits aux lourdes tentures de velours rouge, qui tirèrent un sourire à tous les anciens élèves. Tout redevenait normal, comme avant. Ce serait leur meilleure année, ça ne faisait aucun doute pour Harry, Ron et Hermione. Pourtant, avant de sombrer dans le sommeil, cette dernière ne put s’empêcher une pensée : comme avant ? Vraiment ? Le Mal faisait partie de l’avant, également… Elle eut un frisson un peu anxieux, mais chassa vite cette idée se son esprit, pour se concentrer sur celle des cours du lendemain, des ASPICS plus généralement, de son futur métier… Elle passa à autre chose. Seul restait le nœud d’angoisse au creux de son estomac. * -Les emplois du temps, les emplois du temps ! s’égosilla un Neville essoufflé, le lendemain matin au beau milieu du petit-déjeuner. Il était sorti en coup de vent du bureau de Mr. Flitwick avec une grande pile de papiers sur les bras, les papiers s’envolant dans sa course. Il finit par trébucher sur l’un deux, et quelques uns des élèves vinrent l’aider à se relever, et ramasser les emplois du temps, sous l’hilarité générale. Harry, Ron, Hermione et Ginny lui prêtèrent main-forte pour également les distribuer. -Oh non… soupira Ron, on commence par Potions… -Te plains pas, on à une nouvelle professeur ! Mlle Sawhl apparemment. Même si Rogue était un être bon au fond, ça ne ferait pas de mal une personne plus… Chaleureuse. J’ai de l’espoir, sourit Harry. -Dépêchez vous de finir, tous les deux, ou on va être en retard ! Ils levèrent les yeux au ciel à l’avertissement d’Hermione et jetèrent un dernier coup d’œil à leur emploi du temps pour aller chercher au dortoir les bons livres pour la journée : Une fois arrivés devant la salle, ils se mirent en rang pour attendre leur enseignante. Au bout de quelques minutes, alors que les élèves commençaient à s’impatienter, une petite jeune femme fine, aux cheveux bruns courts et en bataille et aux lunettes de travers, déboula vers eux comme une furie. -B..bonjour ! Je suis Mlle Sawhl… Elle leur fit signe de rentrer tout en reprenant son souffle, et les trois amis se placèrent sur les tables du fond, Neville à leur côté. La rangée devant eux était essentiellement remplie de Serpentards, c'est-à-dire la bande habituelle avec Draco Malfoy, Blaise Zabini, Gregory Goyle et Pansy Parkinson. Ron serra les poings en prenant cela comme une provocation, mais Hermione lui posa la main sur l’épaule pour le calmer, et on pouvait voir que les si fiers Serpents, semblaient bien peu sur d’eux et auraient eu du mal à défier qui que ce soit après la haine que leurs avaient renvoyés les autres élèves. -La roue tourne, murmura Harry avec un sourire un peu retors. A ce moment Mlle Sawhl repris la parole : -Je suis désolée pour ce retard.. Commençons donc au plus vite. Je ne sais pas s’il vous est déjà arrivé de le faire, mais nous allons aujourd’hui fabriquer une potion du nom de Yume. C’est une potion qui se rapporte un peu à la Potion de Sommeil, mais elle est bien plus complexe à préparer, car elle procure en quelque sorte des « hallucinations » et des rêves dignes de ceux d’Alice au pays des Merveilles, il s’agit d’un conte moldu. C’est un chimiste Nippon qui viens de la créer, nous allons l’essayer pour la première fois ensemble, ça vous va ? La jeune femme, qui dégageait une impression de douceur et de sympathie, et était presque de leur âge, avait du faire l’unanimité, car elle reçut un « oui » enthousiaste de la part de chacun. Et tous se mirent à couper, mélanger, broyer, de la poudre d’armoise en passant par les ailes et dards de Billywig, jusqu’à la menthe poivrée, le gingembre et la verveine. -..Et pour finir vous ajouterez du jus de prune japonaise. Je ne crois pas que ce soit utile à autre chose qu’au goût, mais sait-on jamais... En tout cas, vous n’avez plus qu’à m’apporter vos potions dans une fiole, je me chargerai de les mettre a bonne température pour qu’elles finissent de devenir efficaces, il suffit d’une nuit. J’espère que ce premier cours vous a plu ! Bonne journée ! Quand les élèves empressés se ruèrent hors de la salle, ils avaient tous la même opinion : enfin un professeur digne de se nom ! Plus de favoritisme ou bien sadisme délibéré dans la classe des cachots… Même si Rogue avait bon fond, Harry – comme bon nombre d’élèves - ne pouvait s’empêcher d’haïr encore ses cours désastreux. Ce répit était bienvenu. Restait à espérer qu’Hagrid s’en sorte aussi bien pour la suite… Quand ils arrivèrent à la cabane, ils n’aperçurent pas la grande silhouette du géant qui les attendait avec son sourire chaleureux, mais bien celle du professeur Gobe-Planche. Ils poussèrent un soupir las, se demandant où avait encore bien pu se fourrer leur ami. Le cours, comme toujours avec la remplaçante d’Hagrid, se déroula parfaitement, et tous les élèves étaient ravis, les Gryffondors, comme les Serdaigles qui suivaient le cours en leur compagnie. Le sujet du cours était pour une fois théorique, et un peu un travail d’imagination : il s’agissait d’émettre des hypothèses sur l’existence de certaines créatures telles le Ronflax Cornu, les Héliopathes… à existence controversée, donc. Les élèves devaient pour chaque spécimen proposé, dire s’ils croyaient ou non en leur existence. Et lorsque que c’était le cas, imaginer leur mode de vie, leur façon de se nourrir, leurs propriétés… L’exercice sembla particulièrement plaire à Luna, qui remplit des dizaines de parchemins, sous le regard amusé de la plupart de ses camarades. A la fin du cours, un peu épuisés par cette reprise, les élèves se dirigèrent tous d’un pas lourd vers la grande salle, pour se redonner des forces avec un bon déjeuner. L’estomac de Ron ne manquait d’ailleurs pas de protester devant la lenteur de ses amis à rejoindre les mets qui n’attendaient qu’eux. A la fin du repas, Hermione se leva d’un bond. - Je dois aller quelque part, je vous rejoins après ! - Fais vite, on a bientôt cours, l’avertis Harry, bien qu’il savait que c’était inutile de penser qu’elle risquerait de manquer. Hermione acquiesça néanmoins et se dirigea droit vers la bibliothèque. Elle en parcourut les rayons en passant délicatement les doigts sur la tranche des livres, avec un peu de nostalgie en se rappelant le temps où elle les avait tous dévorés, croyant ne plus pouvoir profiter des fonds de Poudlard. Car depuis toujours, elle savait que ses liens avec Harry l’entraineraient loin de la sureté de l’école, et avais voulu prendre de l’avance. Elle ne s’attendait pas à ce retour… Elle avait lu ces ouvrages, avant, pour connaitre ce qu’il fallait savoir avant de livrer bataille au Lord, c’était là son but, son avenir… A présent elle se sentait étrangement vide, ne savait pas où ses pas la mèneraient, se sentait perdue… Il lui manquait un but, et elle s’était dit le trouver dans les bras de Ron, pensant que fonder une famille avec lui serait suffisant… Mais maintenant qu’aucun obstacle ne se dressait plus devant eux, elle se satisfaisait de moins en moins de cette idée… Chassant ses réflexions de son esprit, elle soupira et se dirigea droit vers la réserve, véritable raison de sa présence. S’adossant aux étagères, elle attendit qu’il s’aperçoive de sa présence. Ce qui ne tarda pas, et il la remarqua alors même qu’il lui tournait le dos. - T’es tout sauf discrète, Granger… persiffla une voix narquoise. - Ce n’était pas mon but, Malefoy, répondit-elle d’un ton égal. Il daigna enfin se retourner pour la regarder dans les yeux, et s’apprêta à lui demander la raison de sa présence, mais elle ne lui en laissa pas le temps. - T’as l’air encore plus mal en point de près. Tu devrais mettre de l’anticerne, dit Hermione non sans un cynisme qui cachait le souci qu’elle se faisait pour son ennemi de toujours. Celui-ci ne perçut pas ce deuxième sentiment, et, un éclair de haine dans les yeux, plaqua brutalement sa main sur la gorge d’Hermione. - Sale Sang-de-Bourbe ! Ne me parles plus jamais comme ça ! Il mettait toute la conviction qui lui restait dans cette phrase et dans son regard plein de rage, mais sa voix semblait vaciller et sa main tremblait sans qu’il ne puisse s’en empêcher. La lâchant enfin, il tourna les talons la tête haute et sortit d’un pas voulu assuré, de la bibliothèque. Le cerveau d’Hermione tournait à fond pendant que l’oxygène passait à nouveau dans ses poumons, et elle prit plusieurs minutes à réfléchir, plantée comme une idiote entre les rayonnages vides. Quand elle sortit enfin de cet état, ce fut pour se diriger vers la prochaine salle de classe, un fin sourire aux lèvres. Elle n’avait peut-être pas trouvé son but dans la vie, mais pour cette année au moins, c’était tout décidé. Elle dut courir quand elle réalisa avoir manqué le début du cours d’histoire de la Magie, mais le professeur Binns, fidèle à lui-même, ne s’aperçut même pas de son entrée, pas plus que les élèves endormis. Seul Ron et Harry lui lancèrent un regard, ébahi pour l’un, nettement plus embué pour l’autre. Hermione s’assit à leurs côtés, et poussa un soupir de soulagement en se rendant compte qu’elle connaissait déjà sur le bout des doigts le sujet du cours. Elle se laissa alors aller contre le dossier de sa chaise, et ignora les coups d’œil répétés de ses amis très étonnés. Ils n’auraient qu’à recopier sur quelqu’un d’autre, pour une fois ! L’heure du cours de Défense Contre les Forces du Mal arriva bien vite et, à nouveau, ils ressentirent tous une certaine excitation à l’idée de découvrir l’identité de leur professeur. Ce sentiment retomba bien vite quand ils entrèrent dans la salle : Mr. Nohran était un petit homme à l’aspect maladif, et sa salle empestait le xérès… Tous avaient eu la même impression sur lui au départ, mais plus le cours avança, plus ils la contredirent : sa façon de faire ce cours était pour ainsi dire brillante, il était précis, donnant de captivants détails, et les élèves étaient suspendus à ses lèvres. Hermione poussa un soupir en réalisant qu’elle avait déjà lu un livre de lui, quelques années plus tôt : cet homme avait du génie. Mais quand elle avait demandé a Mme Pince s’il existait d’autres de ses ouvrages, elle avait hésité puis secoué la tête : « Cet homme noie tout son talent dans l’alcool depuis… La mort de son fils, je crois. Je n’en sais pas beaucoup plus, mais il n’a jamais repris la plume depuis. ». La jeune fille avait beau apprécier ce cours, elle fut soulagée quand la fin en sonna, et qu’elle put se diriger vers la Salle Commune des Gryffondors, tandis que Ron et Harry se rendaient dans la classe de Firenze. Une fois en haut elle tenta de s’asseoir pour lire ou travailler, bien qu’ils n’aient pas encore de devoirs, mais elle ne tenait pas en place. Se levant donc, et laissant tout en plan, elle ressortit et se dirigea droit vers le 7ème étage, devant le tapisserie de Barnabas le Follet. A trois reprises elle passa devant la salle, répétant on ne sait quelle phrase dans sa tête, et la porte apparut. Hermione la poussa doucement, et se retrouva dans une grande pièce immaculée, avec au milieu une petite colonne surmontée d’un dôme de verre. Elle s’en approcha, souleva le dôme, et saisit entre ses doigts ce qui se trouvait dessous : un petit sachet transparent, contenant un unique petit cachet blanc. Un peu dubitative, elle fourra le sachet dans sa poche et sortit de la salle à reculons, lançant aux murs des regards coupables. Son cœur battait trop vite, et elle s’adossa au mur en face de la tapisserie le temps de reprendre ses esprits. Puis, réalisant tout le temps qu’elle avait pris, elle retourna en courant vers la Salle Commune. De leur côté, Harry et Ron s’y trouvaient déjà, et ils se regardaient interloqués, tout en faisant des piles des affaires que leur amie avait laissées en plan. - Elle est pas dans son état normal aujourd’hui… dit un Ron un peu inquiet. - Oui, il a du se passer quelque chose, tu crois qu’on devrait… - Vous voulez me demander quelque chose ? le coupa l’intéressée, qui venait d’arriver, d’un ton moqueur. - Euh… Non non, c’est rien… Harry fusilla Ron du regard pour sa lâcheté, et celui-ci haussa imperceptiblement les épaules en retour. Hermione haussa les yeux aux ciel un peu amusée, puis se dressa sur la pointe des pieds le temps de déposer un léger baiser sur les lèvres du rouquin. Elle récupéra ensuite ses affaires et se rendit vers le dortoir, prétextant des choses à faire et leur donnant rendez-vous pour le diner. Ron était à présent dans un autre monde, ce qui sembla énerver son ami toujours plein de questions. * La nuit était tombée autour du château, opaque et remplie des milles bruits auxquels seule l’obscurité donne accès. Silhouette sombre dans la nuit sombre, assis au bord du lac, les genoux remontés au menton, un sorcier encapuchonné se tenait, tremblant. Il ne semblait pas remarquer la présence discrète d’une personne dans les buissons, qui semblait le guetter. Hermione, à travers le rideau de feuilles, était la seule à avoir conscience de toute l’étrangeté de la scène, et de la présence de ce deuxième guetteur. Une sensation de malaise au creux de l’estomac, elle attendit ce pourquoi elle observait la scène. Le sorcier au bord du lac, les mains toujours tremblantes, sortit une seringue et se la planta dans les veines de son bras, avant de la lancer, vide, dans les profondeurs. Il sembla être agité de spasmes un instant, puis tout cessa, et une minute s’écoula sans qu’on ne puisse voir le moindre geste de sa part. Puis, il partit d’un rire rauque, incontrôlable, tout en arrachant des touffes d’herbe autour de lui de façon hystérique. - Draco… murmura tristement Hermione. Elle se plaqua les mains sur la bouche, non seulement par peur d’avoir été entendue, mais aussi car c’était la première fois qu’elle l’appelait par son prénom. * Le reste de cette semaine de reprise s’était déroulé dans le calme, ils avaient découverts un a un tous leurs nouveaux professeurs, comme Mrs Perpinks en sortilèges, une sorcière aux yeux malicieux qui mettait beaucoup d’humour et de bonne humeur dans ses cours ; et puis Mr Grink, le professeur visiblement très sévère à la voix aigue insupportable, qui remplaçait en Métamorphoses la digne McGonagall partie à la retraite. Les étudiants réalisèrent très vite qu’elle leur manquerait, avec cet homme là. La seule chose qui ne tournait pas rond, c’était le comportement d’Hermione. Souvent perdue dans ses pensées lors des cours les plus ennuyeux, elle ne notait plus frénétiquement chaque mot des professeurs, et même parfois laissait répondre d’autres élèves sans lever la main ! Le soir, elle faisait ses devoirs en même temps qu’Harry et Ron, eux qui avaient l’habitude de la voir travailler le double… Elle se couchait tôt chaque soir, les laissant entre eux, mais arrivait toujours le matin avec des cernes sous les yeux. Ses amis se faisaient du souci, mais dès qu’ils commençaient à faire une remarque, étaient réduits au silence par un regard noir ou une réplique acide. Haussant les épaules dépités, ils reprenaient alors une énième conversation sur le Quidditch, la Coupe ayant lieu durant les vacances de Noël ! Le pays où elle aurait lieu n’avait pas encore été choisi, mais ils rêvaient déjà de s’y voir. Hermione, secrètement satisfaite du changement de sujet, faisait semblant de les trouver insupportables de ne parler que de ça, et riait gentiment d’eux. Le samedi après-midi, les trois amis se rendirent a Près-au-Lard avec Luna, Neville et Ginny. Ils se baladèrent dans les rues et finirent pas se poser boire une ou deux Bièraubeurres aux Trois Balais. Cette fois au moins, la – de moins en moins – sage Hermione, ne les laissa pas en plan. Elle s’éclipsa au toilettes certes un peu longuement, mais rien d’inquiétant ; surtout que son petit ami en profitait bien pour engager la conversation avec Mme Rosmerta ! Et se régaler de Whisky Pur Feu… La fin de l’après midi arrivait, et, au vu des pas titubants de Ron, ils mettraient du temps à rentrer. Ils décidèrent donc de rentrer. Ginny, soutenant son frère avec Hermione, lançait à celle-ci des regards interrogateurs : était-il normal qu’elle, fille modèle, n’ait même pas eu l’air énervée par le comportement de Ron !? Elle se promit de la questionner plus tard, et se concentra sur le chemin. Puisqu’il était plus tôt que prévu, la petite bande décida de faire un détour par la cabane d’Hagrid, espérant son retour. La porte était fermée et la cabane semblait vide, mais Luna décela en un clin d’œil une bosse sous le paillasson, que formait la clef. Ils prirent cela comme une invitation et pénétrèrent dans la cabane. Rien ne semblait changer, si ce n’est la pellicule de poussière qui commençait à recouvrir un peu tout. Un mot était posé sur la table, qu’Harry prit et lut à haute voix : « Chers Harry, Ron, Hermione, je sui sur que vou tomberé sur ce mo avan mon retour. Vou aver toujour eu le don de fouiné là où il ne le faudrai pa. Sacher tou de meme que j’ai de bones résons d’être absent, et que je n’étai pas senser les dévoilé. Je sui en mission pour régler le compte de tous les malfra du côter de Celui-Don-On-Ne-Devai-Pa-Prononçer-Le-Nom, qui ne peuven être punis à cose de lois mal faites mais que l’on sé coupables. Je ne peu pa vou en dire plus, mai je m’occupe de cete affair alor soyer sages ! A bientaud, votre ami Hagrid. PS : excuser les fotes. » - Des lois mal faites, hein… Je ne comprends pas comment Kingsley peut laisser passer ça, grommela Harry. - Il n’a pas le choix… répliqua un Neville enflammé. Changer une loi peut prendre des années à être voté ! Ils n’ont pas le temps avant que ces ordures s’évaporent dans la nature… Et c’est cet idiot de Fudge qui était à côté de la plaque. C’est pour l’argent de familles comme les Malefoy qu’il laissait ces percées, et qui sait si ce ne sont pas eux qui choisissaient certains termes des lois ! - Je me demande qui a encore pu s’échapper face aux représailles… dit doucement Luna. Je ne pensait pas qu’ils écouteraient encore des excuses comme l’imperium… - Mais si ce n’était pas le cas, qu’ils ne comptaient pas ça comme des arguments, des gens comme Stan Ro… Ron se stoppa en voyant le regard d’Harry. - Enfin je veux dire, des innocents ont réellement été ensorcelés ! - De toute façon, on ne saura jamais ce qui aurait pu arriver sans ces bides de lois. Alors ça ne sert à rien de cogiter, j’ai confiance en Hagrid pour régler ça, clama Hermione. Elle partit vers le château à grands pas, suivie de Luna et Neville, tandis que les trois autres allaient faire un peu de Quidditch. Avant de se séparer pour aller dans leurs Salles Communes respectives, Luna posa la main sur l’épaule de son amie, avec un sourire flottant sur ses lèvres. - Prend soin de toi, souffla-t-elle avant de tourner les talons. Ils ne reparlèrent pas du mot trouvé, ni du comportement étrange d’Hermione, de toute la soirée ; préférant disputer des parties d’Echecs Version Sorcier a se disputer tout court. Et la nuit, comme toutes les précédentes, la préfète modèle des Gryffondors se glissa furtivement hors du dortoir, serrant, une main dans sa poche, un petit sachet toujours rempli… | |
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